PortGentilYaBon

Tout va pour le mieux à POG, j'ai pu visiter un peu le Gabon ces jour-ci depuis le ciel en hélico, et oui je n'ai pas la vie facile, qu'en certain s'offre une smart box pour un baptême de l'air, je visite le Gabon du ciel et je suis rémunéré pour ça! Non j'étais comme un gamin, pendu à la fenêtre de l'hélico, à scruter la fôret, la savanne, l'océan, les fleuves, mes collègues eux ne regardent même plus par la fenêtre, l'hélico est devenu un moyen de transport conventionnel pour eux, rodés par leurs précédents postes dans tous les pays pétroliers, atterissage sur plateforme en mer, dans le désert, dans le grand nord...ils ne se rendent plus vraiment compte que normalement tu prends ta Renault le matin pour allez au bureau.

Sinon voilà presque deux mois que je suis là, j'ai l'impression que ça fait super longtemps ou du moins que ça fait longtemps que je ne vous ai pas vu, on a chacun sa petite vie loin puis quand on se retrouve rien n'a changé, c'est comme si on s'était quitté hier. Non je dis ça parce que je crois que j'ai pris le virus de vadrouiller, vivre ailleurs ça me plait et ça risque de continuer, c'est tellement chouette d'arriver dans un nouvel endroit, tu te demandes ce que tu fous là puis tu commences à rencontrer des gens sympa, à découvrir des choses nouvelles, à faire des trucs chouettes, et en plus tu apprécie tellement de rentrer à la maison après.

Sinon quoi de nouveau depuis un mois, j'ai acheté plein de scultures en bois, une girafe, des masques africains, un rhino et un éléphant de pieds en costard, j'ai fais développer des photos, acheter des cadres, mis des boubous au mur pour décorer.
Je cherche à récupérer un planche de surf d'occasion pour aller rider, mettre la planche à l'arrière du pickup et une glacière pour l'apéro au couché du soleil, trop stylé!!

Voilà déjà un peu plus de un mois.
Les jours défilent bien vite, les semaines courent, c'est terrible la vie active, j'ai l'impression que l'année va passer d'une traite.

J'ai pas encore chopé le palud, ni la dengue, ni la fièvre jaune. Et oui alors que la France est plongée dans un grand froid, POG et son humide chaleur est encore et toujours sous une nuée de moustiques voraces, la description de l'Institut Pasteur sur les parasites du genre Plasmodium me donnait les symptômes, mais au final je suis encore sain. Comme il n'est pas conseillé aux résidents de prendre un traitement préventif qui détruit ton propre organisme plus qu'autre chose, du coup on devient plus ou moins tous porteur du parasite sans pour autant le développer.

Passons à des récits des découvertes locales. L'autre jour on a remonter les filets avec les pêcheurs gabonais. Le filet est jeté depuis une petite pirogue pour former un arc de cercle , après quelques heures dans l'eau, le filet est remonté en tirant alternativement sur les deux brins, presque deux heures du jeu de la corde, une vingtaine de tireurs puis les femmes  débarquent pour se partager le butin, quelques poissons qui frétillent dans le fond de ce grand filet. Ce matin là beaucoup d'effort pour un maigre butin mais il y'a quand même des raies, du thon, des petits requins et pas mal de petits poissons. Remarque, tout dépend des jours car ce matin, le filet était plein, ils sont tombés sur un banc de thons, enfin de ce qu'ils appellent le thon ici mais qui n'est pas terrible.
On aurait bien voulu prendre de quoi faire le repas de midi mais la bataille pour se partager la pêche fut pour le moins engagée! Chouette journée avec les locaux, pêche traditionnelle, filet, bateau, poissons, le cap Lopez c'est un peu le bout du monde de POG, la partie qui fait face à l'atlantique. Il a de beau gros rouleaux, peut être le prochain spot de surf à mode.
De l'autre coté la SOGARA pour société gabonaise de raffinage, c'est le coin qui donne sur la baie, l'eau est calme, le sable fin, la plage, la marina, le petit resto, le club de voile.

POG est séparé par l'avenue Léon Mba, premier  présient du Gabon dans les années pop, d'un coté une zone plutôt résidentielle, de l'autre Grand Village un peu plus Rock'n'roll, il y a toutes les boutiques locales, où on trouve tout et surtout n'importe quoi, un vrai voyage culturelle au bout de la rue, je aller faire mes emplettes là bas pour colorer et fournir ma grande maison vide. 
Sinon comment vous décrire POG, pleins de sociétés de services oil&Gas, pas mal de petits restos, un supermarché, un terrain de pétanque, un cinéma, ah non y a pas de cinéma et les routes sont défoncées mais bien défoncées, mieux vaut avoir un gros 4*4, je suis en train de la plier ma yaris.

POG n'est pas connu pour ces nuits folles au travers le monde, à tort! Boites, bars, concerts live, ça ne vaut pas Buenos Aires mais on rigole bien . L'autre jour, on pensais être rentrer dans un bar karaoké lugubre, on a passé un soirée incroyable, à chanter les plus grands tubes de la chanson française et les moins grands aussi. Et hier on est rentré dans un autre coin lugubre et en faite il était sordide. Pas mal de jeunes à POG, tu finis par connaitre rapidement tout le monde au moins de vue et mieux vaut jeter un oeil sur l'assemblée avant d'entamer une choré sur le podium et vérifier que votre patron ou client n'est pas là aussi ou lui même sur le podium. 

Sinon je vais me mettre au squash, à la voile, au golf, au kite, je vais préparer le cross de POG organisé par Total enfin je suis débordé! Dès que j'ai 5 min je me lance dans la confection d'un blog pour vous faie une visite en image. Comme le Gabon est un peu le pays du bois, on trouve beaucoup de masques ou de statuettes d'animaux, des éléphants ou des girafes  pour ceux qui en veulent dans leur salon, les bons de commandes sont à envoyer avant Noël, livraison à ma prochaine rotation en mars-avril.

Après ce cliché, j'ai fini à la gendarmerie pour espionnage aux abords d'une zone militaire.

Le Cap Lopez, véritable échapatoir à la vie congrue de POG. Passer l'aréoport, puis tout droit cap au nord, passer devant le quartier Côte d'Azur, le golf, le cimetière aux voitures, les cases en bois qui longent le bord de plage et vous voilà arrivé au vieux phare si rouillé que la moindre bourrasque pourrait être son dernier souffle. 
Au cap il y a le site de stockage de brut d'un opérateur français bien connu, un village avec ses pêcheurs, un spot de surf avec ses surfeuses et un restaurant "le pétrolier" où l'on mange du poisson qui sort du filet et se retrouve sur la grille, d'excellents beignets de crevettes quand une pénurie de farine ne vient pas compromettre la dégustation de ces crustacés, vous voilà obligé de les manger sautés à l'ail.

Coté océan, il y a de beaux rouleaux, très prisé en fin d'après-midi, il faut vraiment que je trouve une planche ces jours-ci.
Des gros blocs de béton empêchent les vagues de grignotter trop rapidement la plage, des crabes s'y dorent au soleil lorsqu'ils ne sont pas ejectés dans les airs par les déferlantes.

Tortues Mandji

Coup d'oeil sur les horaires de marrées, c'est l'époque de pontes de tortues Luth, et oui les côtes gabonnaises sont très prisées par ces carapaces des mers, pour rejoindre ce lieu de nidification tenu secret il faut longer la plage sur plusieurs kilomètres et de nuit qui plus est mais le disait une d'entre elles: Rien ne sert de courir il faut partir à marrée basse.

Pas de chance pour notre première course à la tortue, on a loupé le coche, on aura aperçu les traces d'une de nos amies qui rebrousa chemin sur la sable et dègnera pondre à cet endroit, surement à cause des phares de la voiture au loin qui l'ont fait dégarpir. Petite récompense de cette virée nocturne, des crabes par milliers aveuglés par les feux, une grande partie d'entre eux ont du passé sous les roues, une vrai poisonnerie.
 

Joyeux Noël 2012!
 

Ca y est c'est déjà Noël! Alors que vous êtes encore en quête d'un dernier cadeau, vous courrez aux Galleries enmitouflé dans une grosose écharpe tout en révisant la composition du diner, POG se lève sous sa chlaur habituelle, la ville est calme beaucoup d'expats sont rentrés en métropole pour les fêtes. Quelques irrésistibles dévalisent le présentoire de la boucherie du porc qui a fait le plein de foie gras pour l'occasion. 
A l'initiative du groupe gadzart de POG, on a passer la journée avec les enfants du CEMI, centre Espérence et Mission d'Insertion. Des enfants des rues qui vivent maintenant chez frère Jacques qui a ouvert ce centre plutôt bien amenagé, avec des salles de cours et un grand dortoir, attention présence à l'office du dimanche obligatoire. On a passé une chouette journée avec les jeunes.

Noël sous l'équateur 

Second Noël loin de la maison, Noël au soleil c'est un peu différent ou du moins on est loin de la cheminée, des écharpes, de la famille qui débarque à la maison enfin de tout ce qui rappelle Noël à la maison. On a préparé un diner à la va vite, un bloc de foie gras oubliés sur une etagères, des petites cailles farcies du boucher, une bouteille débouchonnée au couteau et un crumble de derniere minute, le tour est joué, on a pu réveillonné. Mieux encore, double repas de Noël, la soirée s'est poursuivie chez mes voisins gabonnais qui commencaient à peine le repas.

Le 25 au matin, petit bain matinal, les déferlantes du cap emportent les premiers surfers. On m'a donné un coin où dénicher des langoustes accrochées sur des vieiles tolles en bord de mer, mais l'eau est trouble, pas moyen d'y voir à travers le masque, je ne rapporterai pas mon repas de midi.